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8 mai 2005 7 08 /05 /mai /2005 00:00
Ricochets…
(hommage au jeu des perles de verre)


Plouf !
Ce ne sont que quelques ricochets… entre des choses futiles et profondes, entre des rêves et de cruelles réalités, entre des murs et des ciels… loin de tout manichéisme primaire. Et le geste part d’un petit coin de vie, à quelques endroits dans les Alpilles, en Provence, dans le sud de la France. Il est né d’informations reçues par le réseau Internet, comme un long chapelet de mails. On a tous besoin de fraîcheur.

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Une belle histoire…
Il s'appelait Fleming, c'était un pauvre fermier écossais. Un jour, alors qu'il tentait de gagner la vie de sa famille, il entendit un appel au secours provenant d'un marécage proche. Il laissa tomber ses outils, y courut et y trouva un jeune garçon enfoncé jusqu'à la taille dans le marécage, apeuré, criant et cherchant à se libérer.
Le fermier sauva le jeune homme de ce qui aurait pu être une mort lente et cruelle. Le lendemain, un attelage élégant se présenta à la ferme.
Un noble, élégamment vêtu, en sorti et se présenta comme étant le père du garçon que le fermier avait aidé.
"Je veux vous récompenser", dit le noble. "Vous avez sauvé la vie de mon fils".
"Non, je ne peux accepter de paiement pour ce que j'ai fait", répondit le fermier écossais. A ce moment, le fils du fermier vint à la porte de la cabane.
"C'est votre fils" demanda le noble.
"Oui", répondit fièrement le fermier.
"Je vous propose un marché. Permettez-moi d'offrir à votre fils la même éducation qu'à mon fils. Si le fils ressemble au père, je suis sûr qu'il sera un homme duquel tous deux seront fiers". Et le fermier accepta.
Le fils du fermier Fleming suivit les cours des meilleures écoles et au final, fut diplômé de l'École de Médecine de l'Hôpital Sainte-Marie de Londres. Il continua jusqu'à être connu du monde entier. Le fameux Dr Alexander Fleming avait en effet découvert la pénicilline. Des années plus tard, le fils du même noble qui avait été sauvé du marécage avait une pneumonie.

Qui lui sauva la vie cette fois ? La pénicilline !

Comment s'appelait le noble ?

Sir Randolph Churchill.

Son fils ?

Sir Winston Churchill.

Quelqu'un a dit un jour :

Tout ce qui s'en va revient.

Travaille comme si tu n'avais pas besoin d'argent.

Aime comme si tu n'avais jamais été blessé.

Danse comme si personne ne te regardais.

Chante comme si personne ne t'écoutais.

Vis comme si le Ciel était sur la Terre.

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“La pénicilline
guérit les humains,
le vin
les rend heureux”
Sir Alexander Fleming
(1881-1955)


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Les basques lèvent leurs verres…
“A l’intelligence,
parce que la santé, on l’a !”
(sans commentaire)




« L’art des vins relève d’une même généalogie que la musique : tous deux sont esthétiques de la sculpture du temps. Pareillement, ils nécessitent des interprètes sans lesquels il n’est pas d’avènement immanent. Il faut des médiateurs artistes, des intermédiaires inspirés sans qui rien ne se fait entendre des nuances, des finesses, des subtilités. Les deux domaines supposent des jeux savants entre les différents temps possibles, de la lenteur à la vitesse, de l’accélération à la stagnation, mais toujours au profit du seul temps visé, celui de l’œuvre. »

Michel Onfray, les formes du temps

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Octobre 2000
Réflexion gourmande sur la tomate et les sens

Le Toucher
Regarder les différentes formes, les toucher, les sentir font partie du plaisir qu’offre la tomate. La peau lisse de celle que l’on a longtemps surnommée la “pomme d’amour” est un élément important de sa séduction. Son enveloppe magnifiquement construite protège sa chair moelleuse, fondante et juteuse. Tenez-la précieusement dans la main, laissez votre pouce glisser du pécout à l’attache pistillaire… vous constaterez que la tomate “parle”. Les prémices d’une aventure gourmande !

Le goût
Les tomates Dame Rougeline, récoltées à pleine maturité, bien rouges tout en restant encore fermes, sont des plus gustatives, car elles ont accumulé des sucres et des saveurs que seuls les échanges phyto-physiologiques inhérents à la maturation sur pied peuvent garantir. Leur goût est à la fois doux et acidulé. Crues, cuites et même confites, en entrée, sous forme de sauce, d’accompagnement ou de dessert… elles réconcilieront les consommateurs avec la tomate de leur enfance !

L’ouïe
Écoutez avec attention. ça bourdonne autour de la tomate Dame Rougeline ! Pour prévenir certaines maladies ou lutter contre certains ravageurs qui affecteraient notre précieux fruit, nos producteurs élèvent, dans les serres, de nombreuses espèces d’insectes utiles. Pour favoriser la pollinisation, nous faisons par exemple confiance aux bourdons.

La vue
Abondance et diversité des formes et des couleurs, les tomates forment une immense famille dans laquelle chacune a trouvé sa place. Variétés anciennes, classiques ou hybrides… il y en a pour tous les goûts. Les tomates Dame Rougeline sont issues de variétés sélectionnées davantage pour leur qualité en terme de dégustation que pour leur performance productive. Nos panels de consommateurs cherchent des saveurs plus que des couleurs. Au fait, saviez-vous que les fleurs du plant de tomate, toujours en grappes, appelées “inflorescences”, sont toujours jaunes ?

L’odorat
En 1619, l’agronome Olivier de Serres admire les fruits du plant de tomate, “plaisants à manier et flairer”. C’est aussi la hampe florale qui dégage le parfum si caractéristique de la tomate, ce qui contribue au succès de nos tomates Dame Rougeline en grappes.


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La folie…
Alors que les Argentins nous narguent en clamant haut et fort que leurs vaches à eux courent au milieu de vastes prairies, se nourrissant exclusivement d'herbe tendre, on sait bien entendu que notre monde n'a pas pris dans le progrès que ce qu'il a de meilleur. Loin s'en faut. Les vaches dans les champs, au rythme ou ça va, on finira par penser que ça n'existe plus que dans "La vache et le prisonnier". Un vent de folie courre dans l'opinion publique et, dans la cacophonie ambiante, une évidence s’impose : tout le monde a été complice des erreurs commises au nom du progrès. Des consommateurs aux industriels peu scrupuleux, essentiellement au nom de l’argent, on a marché sur la tête. Et certains paysans, pris en otage dans cette course au progrès, se sont éloignés de la terre nourricière. Hélas, nous ne sommes qu'au début de nos surprises, de l'eau du robinet aux bonbons OGM, de la viande artificielle aux vieux millésimes filtrés à l’amiante. À l’évidence, chacun doit apporter un autre regard sur ce qu'il mange et ce qu'il boit. Il ne s’agit plus de faire confiance aveuglément, il s’agit de poser les bonnes questions. Et si on admettait enfin que la nature est un de nos biens les plus précieux ?




Flux, reflux
En janvier, il n’y avait personne. En dehors des autochtones, évidemment. En février, il n’y avait encore personne. Et ainsi de suite jusqu’à Pâques. D’un coup d’un seul, ils sont tous arrivés. Comme chaque année. Baromètre absolu : les temps de déplacement. Pas une route, pas un mas, pas une place de camping, pas une chambre d’hôtel qui ne soit aujourd’hui assaillie par des gens de tous horizons, épris de soleil, d’authenticité, de nature, d’histoire, de gastronomie… Logique de spécialisation des territoires aidant, nous serons, si cela continue ainsi, de plus en plus seuls l’hiver et de plus en plus nombreux l’été. Mais quand la demande croit plus vite que l’offre, quand le prix sert d’arbitre, quand l’image amplifie les réalités, se développe inéluctablement le risque de ne pas satisfaire à la hauteur des attentes. Et ce déséquilibre qui s’installe avec force est aussi porteur de nuisances diverses et variées. Un exemple ? la banalisation du vol en tous genres. A l’heure ou les échéances municipales s’approchent à grands pas, il est clair qu’il y a là un noble sujet de réflexion pour nos élus. A suivre…





Les saisons ?
Drôle de printemps. Les amandiers du Mas de la Dame étaient partis pourtant, comme chaque année, au bon moment. On finit par se dire que si en plus la nature s’y met ! On a plus de saison. Vraiment plus. Fondement de multiples traditions, la saison n’est plus comprise. En témoignent les comportements observés face à l’alimentation. Dans sa généralité, l’homme s’est tellement éloigné de la nature qu’il finit par penser que tout doit toujours être disponible. Le jeu de la mondialisation aidant, les formes de distribution se multipliant avec leurs lois… beaucoup ont cherché à les satisfaire. Mais c’est encore le consommateur qui a les cartes en main. Quand il aura compris à nouveau qu’on ne peut pas manger du fromage de chèvre lorsque le lait est réservé aux cabris ni des cerises cueillies de l’arbre de Provence en Janvier, il s’interrogera à nouveau. On peut évidemment proposer des produits à “contre-saison”. Très souvent, cela implique la maîtrise de techniques. Alors il s’interrogera sur ces techniques. Certaines seront comprises, admises et respectées. D’autres seront allégrement rejetées. Et tout sera plus clair.

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En friche…
L’évolution, inéluctablement, engendre la friche. Dans tous les paysages, mentaux et physiques, la friche exprime la reconstruction en tant que transition. À la définition littérale, “pas cultivé et abandonné”, il faudrait opposer sa potentialité. Quand des espaces sont en friche, à la campagne comme à la ville, cela signifie tout simplement qu’un nouveau monde est à imaginer. L’oublier, c’est perdre du temps. Pire, c’est reculer. Quand on parcourt les terroirs de France en “vol de surface”, c’est ce qui choque le plus en retrouvant notre petit coin de paradis. C’est de voir toutes ces terres en friche. C’est d’imaginer qu’il y a peu, elles étaient cultivées et pas abandonnées. C’est d’imaginer que, collectivement, aucune solution n’est véritablement recherchée. C’est triste.



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“LA JEUNESSE
La jeunesse n’est pas une période de la vie.
elle est un état d’esprit,
un effet de la volonté,
une qualité de l’imagination,
une intensité émotive,
une victoire du courage sur la timidité,
du goût de l’aventure sur l’amour du confort.
On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années :
on devient vieux parce qu’on a déserté son idéal.
Les années rident la peau ;
renoncer à son idéal ride l’âme.
Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs sont les ennemis qui lentement nous font pencher vers la terre et devenir poussière avant la mort.
Jeune est celui qui s’étonne et s’émerveille ;
il demande comme l’enfant insatiable : “Et après ?”
Il défie les événements et trouve de la joie au jeu de la vie.
Vous êtes aussi jeune que votre foi,
Aussi vieux que votre doute ;
Aussi jeune que votre confiance en vous-même,
Aussi jeune que votre espoir,
Aussi vieux que votre abattement.
Vous resterez jeune tant que vous resterez réceptif.
Réceptif à ce qui est beau, bon et grand,
Réceptif aux messages de la nature, de l’homme et de l’infini.
Si un jour vous deviez être mordu par le pessimisme et rongé par le cynisme,
puisse Dieu avoir pitié de votre âme de vieillard.
GÉNÉRAL MARCARTHUR”

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Printemps 2002
Petit ?
Il est arrivé le printemps. Comme chaque année. Un fabuleux réveil qui nous émerveille. Au printemps 1889, vraisemblablement dans une comparable lumière, Vincent Van Gogh écrit à son ami Signac, durant son séjour à l’hospice de Saint-Rémy. Il vient de réaliser deux études de vergers, dans ce pays ou la lumière se tait. Il s’exprime ainsi : « En voici croquis hâtif — le plus grand est une pauvre campagne verte à petits mas, ligne bleue des Alpines, ciel blanc et bleu. Le devant des clos aux haies de roseaux où de petits pêchers sont en fleur — tout y est petit : les jardins, les champs, les arbres, même ces montagnes comme dans certains paysages japonais… » Rien n’a vraiment changé. Tout au plus les maisons se sont multipliées et bien des champs sont abandonnés. Les fondateurs de la nouvelle histoire, épris naturellement de pluridisciplinarité, ont établi avec rigueur les relations déterminantes entre un pays, son paysage et ses paysans. Mais dans un tout petit pays, dans un paysage ou tout est petit, on peut et on doit rêver les yeux grands ouverts. Il faut voir loin et grand. Et prendre dans le progrès ce qu’il a de meilleur.



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Patinage
À en croire la majorité des acteurs touristiques de notre petit paradis, la fréquentation est cette année en baisse. On avait pas connu cela depuis bien des années. Le coup de gong de Pâques n’aurait donc pas retenti comme à l’accoutumée… Et les raisons fusent. Pêle-mêle, le 11 septembre, les élections qui patinent, l’émergence de nouvelles destinations ensoleillées, la baisse du prix du transport aérien, les affres du calendrier, la multiplication des camping-cars, la petite délinquance, le niveau élevé des prix, la multiplication des offres… chacun y va de ses raisons. Mais ce fait tangible annoncerait-il la “balnéarisation” de notre territoire ? Va-t-on inexorablement vers une méga contraction de la saison ? Personne ne peut encore le dire. Ce qui est clair, c’est qu’il faut être vigilant et en particulier attentif au respect de ce qui fonde notre art de vivre. Il faut se concentrer sur la qualité de notre offre, en acceptant aussi l’idée que notre modèle économique ne peut pas être uniquement centré sur le tourisme. Il faut jardiner sans cesse notre paysage. Il faut préserver et dynamiser les valeurs d’authenticité, de convivialité et d’originalité. Le monde est vaste et les paradis ne sont pas si nombreux…



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septembre 2002

Un automne

en Provence…

Une année, le temps d’une révolution, s’est écoulée depuis le 11 septembre dernier. Nous avons tous eu un petit temps pour prendre du recul. Digérer. Réfléchir. Tenter de comprendre. Sortir des images. Sortir de notre coquille. Se projeter hors de soi. Tout est infiniment symbole. Et les éléments économiques nous attirent inexorablement vers les bas fonds (chute extraordinaire des marchés boursiers, crise de confiance, remise en cause de l’OMC, construction de nouveaux principes du développement, questionnements multiples au sujet du sens, construction d’un nouveau système de valeurs…). Et les éléments naturels nous propulsent à nouveau à l’intérieur de nous-mêmes pour mieux imaginer que nous ne sommes pas seuls. Pour déclencher chez nous des réflexes de solidarité. Pour nous aider à comprendre. Le monde change. Les systèmes de valeurs qui se sont affirmés tout au long du xxe siècle s’opposent intimement. Les oppositions fondamentalistes s’affirment. Les doctrines s’opposent. Le temps est à la crise. Mais chaque crise, depuis la nuit des temps, porte en elle aussi un espoir de renouveau. Un espace de transformation. À nous de saisir cette opportunité sublime. À nous de reconstruire un système de valeur consensuel et fédératif. À nous de sortir des miroirs. À nous de communiquer, écouter, partager. Le modèle égoïste a fait son temps, pour longtemps…


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“Ceux qu’on dit morts vivent plus longtemps”





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La saison
Alors qu’il n’y a plus que 68 poilus dans la patrie, que les intégrismes montent comme un ressac éternel, que les sphères économique et politique ne font plus la farandole, que les désarrois se multiplient, que les marchés financiers s’enlisent… l’hiver s’installe comme à l’accoutumée dans nos Alpilles. La beauté est toujours là, même si quelques fausses modernités saugrenues s’installent dans le paysage comme une gangrène, même si l’agriculture manque cruellement à certains paysages. Le cocon se referme. Il est entre autres le temps de tirer les enseignements et les questionnements d’une saison qui parait plus qu’originale. Une bien drôle année. Une bien drôle de saison. Le monde se transforme à une vitesse effrayante, peut-être plus profondément qu’on ne le croit. Et cette saison annonce certainement une nouvelle donne. L’appétit du gain, le raccourcissement des distances, l’hésitation économique de notre région, la démocratisation des réseaux en tous genres, les fameuses 35 heures, le TGV, certaines lassitudes et certaines angoisses… nous réservent à l’évidence des tas de surprises. Courage…


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La Vallée des fous
En découvrant joyeusement les Alpilles, presque instantanément, les plus fous m’ont parlé de la “Vallée des fous”. Un souvenir vivant. Une nostalgie vivifiante. Un espace d’insouciance niché dans un repli de la petite montagne, quelque part entre Maussane et Mouriès. Au cœur d’une nature unique. Un conte, une légende. Mieux que les mines du roi Salomon. Leurs yeux brillaient, de cette lumière qui fait vivre notre paysage. Si réelle et si changeante, si crue et si déchirante. Tout en eux exprimait la fête, la liberté, la générosité, le rire, l’enthousiasme… Cela semblait une clef. Comme si ce lieu, cette histoire humaine, cette main invisible portaient une originalité si forte qu’elle attirait les personnages. C’est l’époque ou les clefs restaient sur le contact sur la place du village, l’époque ou on trouvait beaucoup d’asperges sauvages, beaucoup de moutons sur les rares routes… et tant d’autres choses. La signalétique n’existait pas. La concurrence revêtait d’autres formes, plus “pacifiques”. À l’ombre des platanes, dans les confidences des mas secrets sustentés par le temps, il se passait pourtant beaucoup de choses.
À Esplas, dans l’Aveyron, il y a belle lurette, un de ces pionniers fou me contait sans cesse les histoires de ces personnages, de Louis Jou à Vincent Van gogh, d’Yves Brayer à Antoine Serra, de Thoret Mont Blanc à Raymond Thuilier… et tant d’autres. Il me répétait sans cesse que ce paysage avait on ne sait quoi de magique et qu’il attirait avec panache des créateurs, des rêveurs, des contemplatifs actifs, des enthousiastes… Une racine ? Vive la paix !


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Une bière ou deux…

Un professeur de philosophie est debout face à sa classe et quelques accessoires sont disposés devant lui. Quand le cours commence, sans un mot, il prend un gros pot de mayonnaise vide et commence a le remplir avec des cailloux d'environ 5 centimètres de diamètre. Il demande alors aux étudiants si le pot est plein. Ils répondent par l'affirmative.

Le professeur prend alors une boite de lentilles et verse son contenu dans le pot. Il secoue légèrement le pot. Les lentilles remplissent bien sûr les espaces entre les cailloux. Il demande aux étudiants si le pot est plein. La réponse est positive. Le professeur prend une boite remplie de sable et la verse dans le pot.
Évidemment, le sable comble les trous. Il demande une nouvelle fois si le pot est plein. La réponse est unanime oui. Le professeur attrape alors deux boîtes de bière sous la table et verse leur contenu dans le pot, complétant ainsi l'espace libre laissé par le sable. Les étudiants rient.

Maintenant, dit le professeur, alors que les étudiants continuent à rire, je voudrais que vous considériez que ce pot représente votre vie. Les cailloux sont les choses importantes (votre famille, votre partenaire, votre santé, vos enfants) celles qui contribueraient a remplir votre vie si tout le reste avait disparu. Les lentilles représentent les autres choses importantes comme votre travail, votre maison, votre voiture. Le sable correspond a tout le reste-les petites choses. Si vous mettez d'abord le sable dans le pot, poursuit-il, il ne restera plus de place pour les lentilles ou les cailloux. C'est pareil pour votre vie. Si vous consacrez votre temps et votre énergie aux choses secondaires, vous ne pourrez plus vous occuper des choses importantes. Soyez attentifs a tout ce qui est essentiel a votre bonheur. Jouez avec vos enfants. Amenez danser votre partenaire. Il restera toujours du temps pour travailler, faire le ménage, donner un dîner et tout ranger. Considérez les cailloux avant tout le reste-les choses vraiment importantes. Définissez vos priorités. Le reste n'est que du sable…

Une des étudiantes lève la main et demande ce que la bière est censée représenter. Le professeur sourit. Je suis content que vous posiez la question. C'est pour montrer que même si votre vie semble bien remplie, il y a toujours de la place pour une bière ou deux.

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La soif…
Sans l’ingéniosité, l’obstination et le courage des hommes, les Alpilles seraient restées un territoire aride et hostile, un espace pour crève-la-faim. Il n’est pas si loin le temps ou le Village des Baux n’était qu’une cité morte, aux murs croulants rongés par les intempéries. Il n’est pas si loin le temps ou l’irrigation n’avait pas encore apporté son lot de bienfaits et tout simplement la vie. Une oasis est sortie de terre. Sans cette eau si précieuse, ou déceler la joie de vivre si caractéristique de notre paysage ?

Mais un équilibre est toujours fragile. Et si l’eau a créée la vie, il se pourrait bien que la soif de certains ruine cette belle œuvre humaine. Et quand on imagine l’énergie créatrice qu’il a fallu développer, ce serait un gâchis. Les enjeux patrimoniaux et touristiques attisent, comme à l’accoutumée, une frange de projets douteux, opportunistes et finalement tout simplement égoïstes. D'où l’intérêt de rapidement définir comment intérêts collectif et individuel peuvent s’allier sur notre territoire. D'où l’urgence de partager un projet commun. Qu’on se le dise…


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Entre nous…
Qui s’en plaindrait ? On parvient à se garer, un vent de liberté souffle sur les routes, l’implantation de petits panneaux sauvages se ralentit et il nous arrive parfois de nous sentir en vacances chez nous… il y a moins de monde et cela se sent. Et inéluctablement, notre petit coin de paradis renoue peu à peu avec son authenticité légendaire. La crise économique, la peur du voyage, le niveau des prix atteint, la multiplication désordonnée de l’offre, les multiples excès du passé… les raisons peuvent se multiplier. Le touriste, ici comme ailleurs, nous enseigne ce qu’il veut et ce qu’il ne veut pas et l’exprime à travers son droit de volatilité. Une occasion extraordinaire pour tous ceux qui vivent du tourisme de se poser les bonnes questions… Rien n’est inéluctable.

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Partager des “marques”
Une nouvelle “saison” touristique se termine, et c’est inéluctablement l’heure des bilans. Pardon, il est vrai qu’aujourd’hui on ne peut plus véritablement parler de saison. Tout au plus pourrait-on parler de “pics”. Entre les nouveaux ruraux qui ont réorganisé leur semaine de travail, les nouveaux retraités, les étrangers qui vivent à un autre rythme, le besoin d’oxygène des centres urbains environnants… notre espace est ouvert toute l’année à une population nomade. Finalement, seule la présence du soleil devient l’arbitre de la fréquentation de notre espace. En tous cas, il y a eu encore moins de monde cet été dans nos chères Alpilles. Un mal ou un remède ? Si mille raisons sont avancées, toutes plus valables les unes que les autres, il semble surtout nécessaire de changer de posture. Il faut opposer un réflexe offensif. Troquons l’action au constat. Ce qui est vrai, c’est que nous, acteurs de ce territoire, partageons des “marques” aussi prestigieuses que “Vallée des Baux”, “Alpilles”, “Provence”… Un capital commun qu’il faut à la fois enrichir, préserver, tonifier et hisser toujours plus haut.


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Ce joli mot de Jean Viard, au sujet de la relation agriculture-tourisme…
“La relation des deux
est très complexe
parce qu’on mange de l’image.
Il y a aussi la qualité
des produits. Si les gens aiment tant manger des produits de Provence, par exemple en Allemagne où c’est très net, qu’est ce qu’ils mangent ?
De l’imaginaire touristique,
du soleil et un produit de qualité. Ils mangent tout en même temps. Tourisme et agriculture
sont devenus un couple
qui travaille en même temps.”



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Une relecture de la bible

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Récemment une célèbre animatrice radio états-unienne fit remarquer que l'homosexualité est une perversion. "C'est ce que dit la Bible dans le livre du Lévitique, chapitre xviii, verset 22 : "Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme : ce serait une abomination". C'est clair, non ? La Bible le dit. Un point c'est tout", affirma-t-elle.

Quelques jours plus tard, un auditeur lui adressa une lettre ouverte qui disait : "Merci de mettre autant de ferveur à éduquer les gens à la Loi de Dieu. J'apprends beaucoup à l'écoute de votre programme et j'essaie d'en faire profiter tout le monde. Mais j'aurais besoin de conseils quant à d'autres lois bibliques.

Par exemple, je souhaiterais vendre ma fille comme servante, tel que c'est indiqué dans le livre de l'Exode, chapitre xxi, verset 7. A votre avis, quel serait le meilleur prix ?

Le Lévitique aussi, chapitre xxv, verset 44, enseigne que je peux posséder des esclaves, hommes ou femmes, à condition qu'ils soient achetés dans des nations voisines. Un ami affirme que ceci est applicable aux mexicains, mais pas aux canadiens. Pourriez-vous m'éclairer sur ce point ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas posséder des esclaves canadiens ? Je sais que je ne suis autorisé à toucher aucune femme durant sa période menstruelle, comme l'ordonne le Lévitique, chapitre xviii, verset 19. Comment puis-je savoir si elles le sont ou non ? J'ai essayé de le leur demander, mais de nombreuses femmes sont réservées ou se sentent offensées.

J'ai un voisin qui tient à travailler le samedi. L'Exode, chapitre 35, verset 2, dit clairement qu'il doit être condamné à mort. Je suis obligé de le tuer moi-même ? Pourriez-vous me soulager de cette question gênante d'une quelconque manière ? Autre chose : le Lévitique, chapitre xxi, verset 18, dit qu'on ne peut pas s'approcher de l'autel de Dieu si on a des problèmes de vue. J'ai besoin de lunettes pour lire. Mon acuité visuelle doit-elle être de 100 % ? Serait-il possible de revoir cette exigence à la baisse ?

Un dernier conseil. Mon oncle ne respecte pas ce que dit le Lévitique, chapitre xix, verset 19, en plantant deux types de culture différents dans le même champ, de même que sa femme qui porte des vêtements faits de différents tissus, coton et polyester. De plus, il passe ses journées à médire et à blasphémer. Est-il nécessaire d'aller jusqu'au bout de la procédure embarrassante de réunir tous les habitants du village pour lapider mon oncle et ma tante, comme le prescrit le Lévitique, chapitre xxiv, verset 10 à 16 ?

On ne pourrait pas plutôt les brûler vifs au cours d'une réunion familiale privée, comme ça se fait avec ceux qui dorment avec des parents proches, tel qu'il est indiqué dans le livre sacré, chapitre xx, verset 14 ? Je me confie pleinement à votre aide. Merci de nous rappeler que la parole de Dieu est éternelle et immuable.

Un point c'est tout."

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« Alpilles,
Provence enchantée
où le grondement de l’eau se noie
dans un univers poétique et de réflexion.
Alpilles, cœur du triangle sacré de Provence,
entre Crau, Durance et Rhône, jaillissement de la substance,
vaste vaisseau dont le relief vigoureux se détache en cette région prédestinée où les plus étonnantes rencontres vont se produire »
Maurice Pezet écrivain et instituteur
à Eygalières au siècle dernier
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et quelques images
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